Description du projet
Bruno Baratier a décidé, il y a longtemps maintenant, de dédier sa vie à l’art; sur tous les fronts, dans tous les camps, il a lutté pour l’existence du spectacle vivant, et la liberté des pratiques artistiques. plus de course à la transgression, seulement la possibilité pour chacun d’effectuer sa propre coupe à l’intérieure de l’histoire de l’art. parce qu’il en va des possibles du corps, et des espaces qu’on lui laisse pour s’épanouir. car comme le dit paul valéry, le corps est la porte trouble de tous nos états, le seuil absolu par lequel on entre dans le langage. si le corps parle, c’est parce qu’il sent, ressent comme un impératif le besoin de se communiquer; de faire sentir sur sa limite, les signes de son altérité la plus pure, mais parfois, le langage perd sa voix, bégaye, vacille, expérimente comme un crime la nécessité d’être partagé. toute l’œuvre de bruno baratier est traversée de ce mystère, de cette injonction des nerfs à retrouver, à travers le labyrinthe de ses passions le chemin de l’ouvert. faites exclusivement de cuir, ses sculptures montrent l’invisible de la peau, ce que la carne cache dans les involutions de sa chair, toujours faites de plis et de replis que l’artiste baratier sait déployer, décupler, et faire remonter à la surface, en un geste alchimique.